La première exposition de la série Les choses importantes se tiendra à Trappes-en-Yvelines, au printemps. Cette manifestation ne sera, cependant, que la partie visible d’un iceberg de plus grande importance. Comme il est de coutume en ce lieu, l’artiste invité est rétribué pour animer une vingtaine d’ateliers avec des habitants de la ville : élèves des écoles maternelles et élémentaires, du lycée, mais aussi des adultes. Ce travail de médiation artistique autour de l’exposition et de l’artiste exposé vise des publics réceptifs aux arts plastiques mais qui ne demandent qu’à en savoir plus. Gilles Guias, comme ses prédécesseurs, est enthousiaste à l’idée de pouvoir transmettre ce qu’il a à dire, au-delà de la simple observation de ses œuvres.

Une fois de plus, malgré le peu de moyens, les initiatives locales donnent l’exemple de ce que devrait être une politique courageuse en matière de promotion de la création plastique contemporaine. Car, comme l’écrivait récemment Louis Doucet, dans une lettre ouverte à notre Ministre de la Culture et de la Communication : « les arts plastiques constituent un formidable outil de lutte contre l’exclusion, de promotion de la diversité et d’intégration par le haut. Accepter leur lente extinction ou leur banalisation dans un moule de médiocrité et/ou de conformisme, n’est pas acceptable, même si les effets n’en sont pas immédiatement perceptibles. Gouverner, c’est aussi penser à l’avenir. Gouverner, c’est aussi savoir dire non à la démagogie et agir, à contre-courant des opinions dominantes, pour promouvoir une vision d’avenir. Gouverner, c’est aussi prendre le risque de déplaire à court terme pour construire un futur meilleur… »