Polytechnicien et énarque, Gilles Mentré a accepté de rédiger la préface du catalogue du projet Les Choses importantes. Gilles a été conseiller diplomatique de plusieurs ministres puis conseiller à la Présidence de la République. Il est ensuite devenu Directeur Adjoint du cabinet de Jean-Louis Borloo, ministre d’État en charge du Développement durable, puis celui de François Barouin, ministre de l’Économie et des Finances… Mais c’est en tant qu’écrivain et poète qu’il intervient ici.
Certains de ses écrits ont inspiré des peintres. Ainsi, une des peintures de la série Éloge à la vie sauvage de Christian Gardair dérive d’un texte de Gilles Mentré : « Le fleuve me fait penser à une femme : l’attente se glisse dans l’épaisseur bleu-rose, l’eau passe inaltérée. Il y a dix ans, j’aurais plutôt pensé : ce fleuve est un crible à musique. Et il y a vingt ans j’écrivais : voici un arbre, courants apprivoisés, guirlandes nues. Des hommes s’assoient sur le ponton. L’eau se soulève à la suite d’une vedette, ils sentent passer en eux la perspicacité du soir. Ils ne prononcent aucune parole. Ils parcourent du regard la brume, cordes imprimées sur le fleuve-cadastre, mais ils ne disent rien qui pourrait écarter l’eau des rives. L’heure du temps. »
Les rôles changent, c’est maintenant au poète de réagir à une œuvre plastique…
Gilles Mentré et Olivier Nouvellet à l’atelier